Alors que des airs envoûtants appellent les passants au détour d'une rue, à l'abri d'une arche, auprès d'une fontaine, nos tourneurs d'Orgues de Barbarie apportent, avec leurs ritournelles connues de tous, leur envie de chanter, de danser et de célébrer l'amour.
Ainsi les amoureux d'un jour ou de toujours, reprennent en choeur les éternelles chansons d'amour.
Notre cité d'amour a su s'attacher ses tourneurs de Manivelles de l'Amour puisque, cette année encore, ils seront nombreux à retrouver les rues du village pour y faire vivre l'objet de leur passion et de leur fierté : leur orgue de Barbarie?
Cette passion ne date pas d'hier : dès le début du XVIIIème siècle, on en jouait en plein air.
On retrouve une trace écrite du terme « orgue de Barbarie » en 1685, bien qu'il s'agisse d'un instrument assez différent de celui que nous connaissons aujourd'hui.
Pour comprendre l'origine de ce nom, il faut revenir à l'étymologie latine du terme « barbare », qui signifie tout simplement « étranger », sans aucune connotation péjorative.
Ainsi, on était un « barbare » quand on venait de l'étranger, d'un pays lointain.
Dès le début du XVIII° siècle, quelques mendiants s'équipèrent d'orgues portables. Ils faisaient de la musique aux coins de rues, ce qui leur permettait de faire la quête.
Inutile de dire que, soumis aux intempéries, transportés à dos d'homme par le vent, la pluie, le soleil, ces orgues devaient être souvent désaccordés et sortir des sons « barbares »
pour les oreilles des passants. Et c'est ainsi que vraisemblablement le terme : « orgue de Barbarie » apparut.
Avec l'orgue de Barbarie, c'est dans la rue que l'on commence à jouer, c'est dans la rue que l'on joue toujours.
Son mécanisme, essentiellement en bois résiste à toutes les intempéries rencontrées à travers les voyages.
Au XIXème, à Londres, à Paris ou ailleurs, ils jouent les airs à la mode : ballades, airs d'opéras, danses et ballets.
Et au fil des ans, il devient de plus en plus somptueux, avec des incrustations de bois différents, des lettres ciselés pour épater le badaud et résister à la concurrence des autres joueurs de rue !
Mais en ces samedi et dimanche de fête des amoureux, nos troubadours s'uniront pour égrener les ritournelles de l'Amour, dans le cadre du Festival d'Orgues de Barbarie : « Les Manivelles de l'Amour »
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