Au Moyen Age on appelait « Valentin », le cavalier qu'une jeune fille choisissait pour sortir avec elle, le premier dimanche de carême : C'était la
fête du Brandons.
La veille les garçons du village s'attelaient à une charrette et s'arrêtaient dans chaque maison où se trouvait une jeune fille pour demander un fagot. Lorsqu'ils en avaient recueilli assez, ils
les transportaient hors du village et y mettaient le feu. Tous les habitants, venus voir le feu de joie, dansaient autour du brasier. Après l'angélus, une fois le feu éteint, jeunes gens et
jeunes filles sautaient par-dessus les braises. On disait que celui ou celle qui réussissait à sauter le feu sans roussir ses vêtements se marierait dans l'année. Puis, ils se rendaient dans une
vigne voisine pour brandonner ensemble un brin de paille enflammé, enroulé autour d'un bâton, appelé « brandon » afin de protéger cette vigne de tous les maux. Ce feu protecteur,
source de chaleur et de fertilité devait ainsi rendre la terre féconde et la vigne vigoureuse.
Cette fête existait déjà depuis la plus haute antiquité, à l'époque druidique, sous le nom de Beltaine.
Dans le temps, en Lorraine, le 14 février, les jeunes hommes dressaient, une liste de galants et inscrivaient devant chaque nom, sans consulter la jeune fille, le nom d une fiancée
éventuelle.
Parfois une valentine était choisie par plusieurs galants, et les jeunes gens devaient plaider leur cause devant un tribunal.
Cette coutume, la Saudée, devait durer un an ! Le Valentin offrait des cadeaux à sa bien aimée, le plus souvent des cartes illustrées.
Une loterie de bouteilles de vin venait même réchauffer l'atmosphère de cette fête populaire.
Autrefois, les femmes utilisaient des mouchoirs en tissu brodé pour suggérer aux hommes de leur faire la cour, en le laissant tomber malencontreusement afin d'attirer l'attention. Le mot dentelle vient d'ailleurs du latin « laqueare » qui signifie « attraper », cette dentelle était donc censée « attraper » le coeur du bien aimé.
C'est aussi le 14 février, que les jeunes filles essayaient de deviner comment serait leur futur mari. Pour cela elles regardaient les oiseaux.
Un chardonneret promettait le mariage avec un homme fortuné.
Un rouge-gorge prédisait le mariage avec un homme portant l'uniforme (marin ou militaire)
Un moineau assurait un mariage heureux, mais avec un homme pauvre.
Mais, il fallait surtout que la jeune fille évite d'entrevoir le jour de la Saint Valentin, un écureuil, signe d'un mariage avec un avare, qui s accaparerait toute sa fortune?
A l'époque médiévale, les gens qui ne savaient pas écrire devaient signer les documents officiels qui leur étaient présentés d'un X pour marquer leur accord.
Cette signature avait lieu devant témoins et le signataire devait poser un baiser sur le X pour prouver sa sincérité. Ce baiser avait valeur de serment.
Depuis, les Lettres d'Amour envoyées le jour de la Saint Valentin sont parfois signées d'un X qui représente un baiser.